Brazzaville abrite, depuis ce 2 août 2021, un atelier de revue à mi-parcours des travaux de mise en place du centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle. Les assises ouvertes par le ministre congolais, Léon Juste Ibombo, des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, s’étaleront sur quatre jours.
Durant cette période les experts de la CEA, communauté technique et universitaire, structures publiques et privées, société civile venus de plusieurs horizons devraient engager des discussions portant sur un examen des arguments pour accélérer, si possible, la mise en place, si attendue, du centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle (CARIA), dont l’acuité n’a pas toujours été évidente aux yeux du plus grand nombre.
Il s’agit, pour eux, de faire le point des recommandations de la 7ème session du forum régional africain pour le développement (ODD), en partenariat avec la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, organisée à Kintélé, Banlieue Brazzavilloise, du 1er au 4 Mars 2021. Au cours de celle-ci, il avait été procédé au lancement officiel du Centre Africain de Recherche sur l’intelligence artificielle (CARIA).
Vu l’importance du numérique dans la construction d’une Afrique digit alisée, innovante à l’heure de la 5ème révolution, le ministre Léon Juste Ibombo, dans son mot d’ouverture a présenté le caractère transversal de l’intelligence artificielle. « Étant entendu que, l’intelligence artificielle consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques, développant des programmes informatiques complexes capables de permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence humaine. » Pouvait-il préciser avant d’ajouter « L’Intelligence Artificielle se retrouve implémentée dans un nombre grandissant de domaine d’application. »
Cette tribune d’échange et de partage se veut être une manifestation de l’intérêt tout particulier que revêt le développement des télécoms, de l’Economie Numérique, de la recherche Scientifique, de l’innovation technologique, ainsi que le Développement Humain.
Dans ce sens le ministre Léon Juste Ibombo, qui intervenait après sa collègue de l’enseignement supérieur, de l’innovation et la recherche scientifique, Delphine Adouki, et du représentant de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Jean Pierre Adam, a fait une projection des atouts que l’Afrique pourrait tirer de l’intelligence artificielle. « Pendant ce temps, il est de plus en plus affirmé qu’à moins de 10 ans d’atteinte des Objectifs de Développement Durable, les perspectives liées à l’intelligence artificielle semblent très prometteuses. » A dit le ministre Ibombo, tout en notant que « leur utilisation responsable offrirait des avantages substantiels aux acteurs de développement ainsi qu’à ses bénéficiaires parmi lesquels les étudiants de l’Université Denis Sassou-N’Guesso. »
La mission de ces sachants réunis à Brazzaville consiste à examiner les progrès réalisés conformément aux objectifs assignés lors du Forum de Kintélé et de formuler une feuille de route claire pour un démarrage rapide des activités du centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle.
De manière précise, il s’agit pour les participants de porter un regard critique sur l’amélioration du paysage actuel de recherche en Intelligence Artificielle au Congo et en Afrique de façon générale, sur l’exploration du potentiel de cette technologie et les impacts macroéconomiques, ces effets transformateurs sur les sociétés et les économies. De l’avis du ministre Léon Juste Ibombo, il s’agira, également de se prononcer sur l’exploration de nouveaux domaines de recherche sur l’intelligence artificielle au service de l’homme, calcul génétique ; vision par ordinateur et la reconnaissance des formes, la robotique, etc. ainsi que sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour promouvoir le développement économique et sociale du continent, la promotion d’une approche de collaboration étroite entre le monde universitaire et les industries de transformation en utilisant l’intelligence artificielle et la robotique, sans oublier la consolidation de la coopération internationale pour l’accès inclusif à l’intelligence artificielle et aux innovations numériques.
Dans cette perspective, l’impact s’avère prépondérant de l’intelligence artificielle dans le domaine notamment de la cybersécurité au cours des prochaines années, où les cyber opérations offensives et défensives devraient être renforcées face aux cybermenaces. Aussi, le gouvernement congolais s’est-il résolu de mettre en place des outils nécessaires à la préservation de sa souveraineté numérique.
En Conséquence, tout devrait être mise en œuvre pour opérationnaliser le centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle. Un centre au service de la jeunesse, des entreprises, des administrations et de la société civile africaine.
En Rappel le Centre de Recherche sur l’Intelligence Artificielle s’assigne comme objectif d’entreprendre des recherches de pointe sur l’intelligence artificielle (IA) en se concentrant sur une approche centrée sur l’homme afin de maximiser les avantages et de contrer les défis du développement et de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le développement socioéconomique du continent.