Plus de cinquante experts de plusieurs pays membres du Groupe régional de la Commission d’études 3 de l’Union internationale des télécommunications (Uit) pour l’Afrique, réfléchissent du 7 au 9 février à Kintélé dans le département du Pool, sur les questions économiques, financières et politiques liées au développement des Techniques de l’information et de la communication (Tic).
Au cours cette réunion qui s’inscrit dans le prolongement de l’étude des rapports sur l’évolution des marchés des télécommunications et Tic en Afrique, les experts vont plancher entre autres sur la tarification et comptabilité des réseaux de nouvelle génération (Ngn), la connectivité Internet internationale, l’échange de trafic IP et le coût de la fourniture des services financiers mobiles (Mfs).
Ouvrant les travaux, le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, M. Leon Juste Ibombo a indiqué que toutes ces thématiques exigent que tous les systèmes de régulation soient repensés, en les adaptant aux technologies numériques en vue d’apporter des réponses aux besoins des populations, entre autres, en service financier mobile.
« Il s’agit d’assurer aux populations des services de qualité sur les réseaux mobiles à des coûts abordables, sans compromettre le devenir du secteur », a-t- il dit.
Par ailleurs, il a souligné l’importance pour les experts de protéger le marché des Télécommunications en définissant des approches de solutions permettant aux opérateurs de garantir leur chiffre d’affaires et leur marge, avec l’implication des gouvernements et régulateurs.
«Au Congo, la réflexion prévoit un nouveau cadre juridique du secteur des Télécommunications et de régulation afin de répondre aux exigences des technologies numériques à l’avantage de toutes les parties prenantes. En réalité, les télécommunications dans nos pays peuvent se prévaloir autant que l’économie numérique, de continuer à porter l’étendard de développement socio-économique de notre continent», a-t-il ajouté.
Pour, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des télécommunications électroniques (Arpce), M. Louis-Marc Sakala, le développement des télécommunications et des Tic constituent un élément essentiel du développement socio-économique en général et de l’intégration économique régionale en particulier.
«De ce fait, l’esprit de ces travaux est de doter notre région d’outils et mécanismes favorables à la progression des marchés et des services distincts et réglementés. S’il est admis que notre secteur s’inscrit comme catalyseur de la croissance socio-économique, il nous faut trouver les moyens de dégager de bonnes orientations et de continuer sans relâche à connecter le continent», a-t-il poursuivi.
Pour M. Sakala, cette réunion est une occasion de déterminer avec clarté le chemin à suivre et de renouveler leur engagement concernant le développement des Tic en Afrique. « Les enjeux qui nous attendent sont énormes mais ensemble, nous y arriverons », a-t-il assuré.
Organisée par le Bureau de la normalisation des télécommunications de l’Uit en partenariat avec l’Arpce, cette réunion œuvre à améliorer la compréhension des aspects financiers et économiques associés à la croissance des Tic, notamment en ce qui concerne le passage aux réseaux IP et NGN/futurs et l’augmentation exponentielle des communications mobiles sans fil.