Les membres du conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) région Afrique centrale ont échangé, le 21 mars à Brazzaville, avec le ministre en charge de l’Economie numérique, M. Léon Juste Ibombo, sur l’état des différents projets déjà réalisés.
Organisée par la Bad, un partenaire financier du Congo dans la réalisation du projet Cab qui assure la dorsale de la fibre optique, cette rencontre a permis aux membres de cette institution de voir la possibilité de faire avancer le Congo dans le domaine de l’économie numérique qui constitue l’un de six piliers essentiels du Plan national de développement (Pnd) 2022-2026.
A cette occasion, le chef de mission de la Bad, M. Mbuyamu Ilankir Matungulu, a dit que le Congo vient de se doter d’un Pnd qui s’articule en six axes avec six piliers, le plus important étant le développement par l’économie numérique. A ce sujet, il a souligné qu’avec la digitalisation du monde, il est impossible d’avoir une économie dynamique et diversifiée sans un domaine numérique fort.
Ainsi, il a rassuré les participants de ce que ces échanges avec les autorités congolaises vont faire l’objet d’un suivi très rapproché par les équipes techniques de cette institution, avant de faire savoir que les perspectives se présentent très bien.
Parlant des axes prioritaires du Congo définis dans le cadre du Pnd 2022-2026, M. Léon Juste Ibombo a précisé que ce Pnd est fondé sur six piliers, parmi lesquels l’économie numérique qui est le pilier central de la diversification de l’économie.
Selon lui, le premier axe est relatif à la réduction de la fracture numérique qui porte sur l’infrastructure. Il s’agit également des plateformes qui permettent l’implémentation dans le cadre de la gouvernance électronique et de la digitalisation de l’économie congolaise.
M. Ibombo a indiqué que la Bad accompagne le Congo dans la réalisation des études en cours sur le système national d’identité digitale, sur le plan national vision Congo digital 2025 et sur les études avec d’autres partenaires, grâce au concours de la Bad.
En outre, il a fait savoir que concernant la souveraineté numérique, un projet d’opérationnalisation du Data center national et secondaire est en cours de réalisation. «On ne peut pas parler de souveraineté quand les données numériques du pays sont hébergées dans d’autres Etats», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a rappelé que concernant la fibre optique, le réseau Congo-Cameroun est achevé, soulignant que le gouvernement congolais va fournir des efforts dans la mise en concession dudit réseau et prendre des mesures pour que celui-ci soit concédé à un délégataire.
Le ministre en charge du numérique a également parlé du réseau sous fluvial et terrestre entre le Congo et la République centrafricaine (Rca), qui est une première en Afrique. A ce sujet, il s’est dit satisfait que le choix de la Bad soit porté sur le Congo et le Nigeria pour continuer les échanges, poursuivre la collaboration et faire venir les administrateurs.
«Le Congo va abriter les assemblées annuelles de la Bad. Cela est un honneur pour le pays et signifie que la coopération économique avec la Bad est très solide», a-t-il conclu.
Au total, 15 pays membres ont pris pars part à cette réunion de revue à mi-parcours, entre autres les Etats-Unis d’Amérique (Usa), la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Allemagne, le Zimbabwe, la Sierra Leone, le Japon, la Grande Bretagne et la République démocratique du Congo (Rdc), ainsi que les équipes techniques de très haut niveau, représentées par deux responsables de la Bad en Afrique centrale, l’un basé à Yaoundé au Cameroun, l’autre en Rdc