La République du Congo est en chantier numérique depuis 2019. Le pays a identifié plusieurs secteurs à transformer, notamment l’administration publique, la santé ou encore l’éducation. Le nombre d’entreprises étrangères qui lui ont déjà proposé leur expertise ne cesse d’augmenter.
Des entrepreneurs russes prospectent auprès du gouvernement dans le secteur du numérique. Mercredi 8 décembre, une délégation conduite par Guéorgui Tchepik, l’ambassadeur de la Russie au Congo, a été reçue en audience par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo. Parmi les visiteurs, des représentants de la société nationale d’énergie atomique russe Rosatom, holding multisectorielle comprenant des actifs dans divers domaines.
Au terme de la rencontre, Guéorgui Tchepik a expliqué que « nous avons échangé, entre autres, sur les possibilités de coopération dans la création d’un datacenter en République du Congo. Ce qui est très important car le Congo essaie de faire un pas en avant là-dessus. La société Rosatom pourra être très utile, car elle possède tous les instruments en la matière, notamment des produits numériques spécialisés pour l’éducation ».
Depuis plus de deux ans, le Congo qui a décidé d’accélérer sa transformation numérique en se dotant en mai 2019 d’une stratégie nationale y afférente, suscite de plus en plus l’intérêt d’entreprises étrangères spécialisées dans la digitalisation. Les sociétés russes ne sont pas en reste. Le pays est d’ailleurs déjà en discussion avec le russe « Tech global mondial » sur plusieurs domaines de collaboration, notamment la protection des données.
Léon Juste Ibombo a déclaré que « le Congo attend de la Russie la valeur ajoutée, l’expertise, le renforcement de capacité, mais aussi l’expertise dans le cas de l’économie numérique. Ces derniers ont des solutions en rapport avec la création d’un datacenter robuste, la digitalisation de l’économie et proposent des plateformes pour une meilleure traçabilité dans la digitalisation économique et qui permettront une meilleure collecte des recettes fiscales. S’agissant de l’e-éducation, ils ont des solutions pour la bonne poursuite des cours en cette période de covid-19 ».